3 mots. 3 raisons d'écrire. 3 mots qui peuvent vivre seuls ou reliés. 3 mots séparés, parce que je ne peux choisir une formulation. Et parce que de cette façon, pas de restrictions, les fenêtres sont grandes ouvertes!

mardi 26 octobre 2010

Destination


Fin de semaine Lao. Que d'activités cette fin de semaine, et à saveur Lao! D'abord vendredi soir. Comme à tous les vendredis depuis 1 mois, Nathalie ouvre la piscine le soir pour BBQ et after-party (au-delà du couvre-feu). Contrairement à l'habitude, où le bar se rempli d'expats principalement français, le bar de la piscine était rempli de Laos, comme en introduction au reste de la fin de semaine.

Samedi, je me lève tard et je passe du temps à discuter avec Sone, la manager du restaurant Dyen Sabai. J'apprécie beaucoup cette fille. Ce qui est merveilleux c'est qu'elle parle un excellent anglais, ça facilite énormement notre relation d'amitié! En début d'après-midi, je rejoins Maxibel, une Panaméenne qui est à Luang Prabang depuis environ 6 mois. Nous partons avec sa moto vers Xieng Ngeu, un village qui se trouve beaucoup plus loin que nous le pensions! Nous allons assister à une course de bateau! Voici la mise en scène...

Stationnement improvisé et petit sentier presque dangereux pour descendre vers la rivière. Les gens sont tous installés le long de la rivière, sur en terrain très en pente. La musique est très forte (comme d'habitude), les gens boivent de la bière (comme d'habitude), les enfants courent partout, des gens dansent des danses laos qui ressemble curieusement à nos danses en ligne, certains sont debouts, d'autres ont amené leurs chaises ou petits bancs. La plupart des gens sont là pour socialiser et quelques uns suivent la course de bateau avec ferveur. Personnellement, je me sens sur le bord de la piste du Rally Baie-des-Chaleurs!

Sur le retour, nous croisons des collègues de Maxi qui nous invitent à aller manger un morceau avec eux, dans un bar Lao. On fait grimper la moto à l'arrière de la camionnette et, évidement, tout le monde insiste pour que Maxi et moi nous installions confortablement à l'intérieur du véhicule. Alors qu'ils sont cinq autour de la moto à l'arrière, nous ne sommes que deux sur la banquette...! Au bar Lao, nous buvons de la Lao Beer, comme de raison. Je dirais que c'est en moyenne aux 5 minutes que quelqu'un lève son verre pour un «chin» ou un «nuk nuk». Je commence à prendre l'habitude d'attendre qu'on lève nos verres pour boire, sinon ça me fait boire beaucoup trop vite! Les laos commandent la bouffe... tout est trop épicé pour moi. Ils ont prévu le coup: ils ont commandé des frites, seule nourriture «falang» du resto! Ils nous font essayer de manger des grenouilles... En fait, c'est délicieux si je réussis à ne pas penser à ce que je mange! Le goût est un mélange de poisson et de poulet.

Retour au Dyen Sabai pour un party Salsa! Je montre la salsa à Phou, la cuisinière principale du resto. On a beaucoup de plaisir ensemble, mais son anglais est aussi bon que mon lao, on est donc limitées! Pour la danse, par contre, ça va! Elle s'en sort vraiment bien! Plus tard, mes amis Laos arrivent: Tadam (qui tient la boutique de soie) et Kay (le vrai guide!) et son frère Say. Finalement, je passe la soirée à discuter (en anglais) avec des amis Laos, demandant régulièrement comment telle ou telle chose se dit en lao!

Dimanche, Sone me sort! Sortie maganisage entre filles! Magasinage est un grand mot. Si vous souhaitez magasiner autre choses que des souvenirs, ne venez pas à Luang Prabang! Mais, je souhaitais m'acheter une jupe «sin» typiquement Lao. Je suis donc allée dans un marché avec Sone qui m'a aidé à choisir une jupe. Elle m'a ensuite amenée chez une gentille couturière, car il faut la faire tailler sur mesure. Ce vêtement est une jupe droite, qu'on porte plutôt longue. On achète en fait un grand tissus en soie ou en coton, avec de la broderie au bas. Le tissus doit faire environ 2m de long, mais les bouts sont cousus pour refermer en rond. On enfile par le bas et on replit deux fois pour le mettre à sa taille. La couturière ajoute des petits crochets ou boutons pour que la jupe tienne, et lorsqu'on a une bonne couturière, elle fait les coutures pour les plis à la taille afin que la jupe tombe bien. Il y a de cela seulement quelques années, toutes les femmes portaient la jupe jusqu'aux chevilles. Maintenant elles sont un peu plus courtes, généralement aux molets, mais aussi parfois juste sous les genous, surtout pour les plus jeunes. C'était vraiment bien de pouvoir faire ce magasinage avec Sone étant donné qu'elle a pu me guider sur les types de couleurs qui sont pour les jeunes et les types de broderies généralement portées par les 40 ou 50 ans et plus. Elle m'a aussi guidée vers les modèles de cette année, car même si on parle ici d'une jupe traditionnelle, il y a quand même des modes!





Après notre virée «shopping», nous nous rendons ensemble chez Phet, une amie qui vit tout près du resto. Elles me montrent à faire de petits bateaux en feuilles de bananiers, car le soir, il y a un festival. Nous préparons donc ces fameux bateaux, que nous décorons de feuilles et de fleurs, et nous mettons des chandelles et des tiges d'encens dessus...

Le soir! Festival! Wow! Il y a foule! Une parade est organisée sur la rue principale pour montrer les bateaux (beaucoup plus gros que les petits en feuilles de bananes!) faits par les villageois. Il semble y avoir un concours entre les différents villages pour faire le plus beau bateau. Après la parade, tout le monde se rend sur le bord du Mékong, pour mettre à l'eau un petit bateau en feuille de bananier. Juste avant de le mettre sur l'eau, on allume l'encens et les chandelles. Il faut mettre le bateau sur l'eau à deux, alors Phou et moi, étant toutes deux célibataires, nous poussons nos bateaux ensemble, en faisant chacune un voeux. Les bateaux emportent avec eux la malchance et les maladies. Plus haut sur la rivière, les gros bateaux de la parades sont aussi mis à l'eau. C'est magnifique de voir les centaines de bougies flotter. Une chose toutefois vient briser la magie de cette soirée... Les Laos adorent les pétards et les feux d'artifices de toutes sortes! On passe donc la soirée dans un nuage de fumée, dans l'odeur des pétards brûlés, dans les explosions sonores parfois très fortes et dans la crainte d'en recevoir un sur nous par erreur... C'est assez impressionnant de voir à partir de quel âge on laisse les enfants jouer avec ça....!

Une fois le gros de la fête passé, je me retrouve seule avec Phou. Nous éprouvons une certaine frustration de ne pas pouvoir communiquer ensemble, mais cela nous amène plusieurs fous rire. J'apprends à dire «I don't understand» en Lao: «Baw hou». Gestes et expressions faciales sont au rendez-vous! Nous attendons Sone, qui n'arrive pas! Finalement, d'un commun accord, presque sans mot, nous marchons pour rentrer chacune chez nous... et croisons la Sone en question avec ses amies. Nous partons donc tous ensemble vers un temple où il y a une fête. C'est d'abord une surprise pour moi de voir qu'on fait ce genre de fête dans les temples, une vraie kermesse! Sone me fait tout essayer! Lancer des fléchettes pour «péter» les ballounes et gagner un pepsi. Arracher des petits bouts de papier dans un arbre pour gagner des bonbons et des biscuits, faire un don au temple et piger une tige avec un numéro correspondant à un message du genre horoscope. Goûter les saucisses hot dog version lao. Assister à un match de sport. Je ne connais pas le nom de ce sport qui se joue avec une balle légère fait en bambou je crois. Les règles , si j'ai bien compris, ressemblent beaucoup au volleyball, mais à la façon Aki (tête, pieds, jambes, torse permis, mais pas les mains). Les estrades me semblaient assez inhabituelles aussi: autant de moines en robes oranges que de Lao ordinaires rassemblés. Bref beaucoup de plaisir toute la soirée!!!




1 commentaire:

  1. Hey c'est une fds assez malade sa!! :P on comprend vite que la difficulté de communication, c'est pas un problème pour avoir du fin en!! hahaha!! amuse toi !! bisouxxx
    P-Luc

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