3 mots. 3 raisons d'écrire. 3 mots qui peuvent vivre seuls ou reliés. 3 mots séparés, parce que je ne peux choisir une formulation. Et parce que de cette façon, pas de restrictions, les fenêtres sont grandes ouvertes!

lundi 4 octobre 2010

Moi!

Moi. J'ai des tonnes de sourires à vous partager et des tonnes d'information sur Luang Prabang, ses alentours et ce que j'y fais. Mais pourtant, c'est la section Moi qui prend le dessus aujourd'hui! Les choses évoluent vite quand on est dans un environnement nouveau. Je viens de passer une étape importante dans mon périple et il en ressort des prises de conscience. Les 10 premiers jours que j'ai passé à Luang Prabang ont été comme une Lune de Miel! Ceux qui ont voyagé connaissent certainement ce premier état euphorisant! Tout est beau, tout est génial, tout est emballant, tout goûte bon, tous les gens sont gentils... Mais il vient un moment où l'on retombe les deux pieds sur terre (sans nécessairement se péter la gueule non plus!) et là, on devient plus réaliste! C'est là où j'en suis. Détrompez-vous, ce n'est pas une période de déception non plus. Simplement un moment d'ajustement! Et puis voilà, pour moi ça prend la forme d'une réajustement très personnel face à mes objectifs de voyage par rapport aux rencontres que je fais et au rythme de vie de ces différentes personnes. Lors de mon dernier voyage en Asie, je bougeais sans cesse et je jouissais d'une liberté extrême. Étant seule, chaque décision m'était propre et n'avait d'effet sur personne d'autre que moi. Là, en restant au même endroit pendant plusieurs mois, cette situation est bien différente! Rapidement, je rencontre des gens, surtout les «expats» de Luang Prabang. Mais peu importe qui sont ces gens que je rencontre, en développant un réseau social, on entre dans une dynamique. La dynamique ici est particulièrement festive et déjà, ouf!, trop pour moi! Mais peu importe quel type de dynamique il y a, ou quel type de dynamique s'installe (car c'est toujours en mouvement, le mot le dit!) ce que je réalise c'est qu'il y a avec ça des attentes. Et souvent, c'est par les attentes que les autres ont envers nous que nous nous définissons, ou que nous agissons d'une telle ou telle façon. C'est ce dont mon premier voyage en Asie m'avait permis de me dissocier. Je me rends compte maitenant que cette fois-ci, je devrai faire une étape de plus et agir et me définir avec autant de liberté, tout en subissant l'assaut de ces fameuses attentes sociales! Bref, mon espoir est d'arriver à y vivre bien, tout en en étant détachée. Réussir à faire passer mes intérêts avant ceux qu'on souhaite que j'aie. Assumer mes choix, mes agissements, mes réactions. La parole de Ghandi que vous retrouverez en bas de la page de mon blog résume bien ce à quoi j'aspire. C'est un long travail sur soi! Juste avant mon départ, j'ai eu de belles discussions avec quelques personnes que je connais bien et d'autres moins bien, mais qui m'ont lancée sur le bon chemin. On m'a entre autres appris à cesser de nommer cette attitude que je viens de décrire par «égoïsme». Je suis à la recherche d'un meilleur mot!

Aucun commentaire:

Enregistrer un commentaire