3 mots. 3 raisons d'écrire. 3 mots qui peuvent vivre seuls ou reliés. 3 mots séparés, parce que je ne peux choisir une formulation. Et parce que de cette façon, pas de restrictions, les fenêtres sont grandes ouvertes!

jeudi 19 mars 2020

Sourire. Massage à Bangkok.

Après le beau contexte de massage à Chiang Mai... Me voici à Bangkok.... (un jour avant la fermeture des shops de massage)

Ma masseuse: 




+
Moi qui se fait masser: 




+
La vue pendant mon massage. Avec en prime: un rat qui passe dans le stationnement devant. Well...! 




=
Un peu moins charmant... ;) 

Moi. Destination: Le voyage est mort.

Trop jeune. Trop tôt. Tout juste au moment d’ouvrir ses ailes vers ailleurs, le voyage est mort. 

La fin du cours de massage a été le début de la lente agonie du voyage. Les décisions rapides et les changements de dernières minutes ont fait leur place. C’est bon, je peux me « virer sur un 10 cent ». Pas de prolongation du cours, si je veux profiter d’autres lieux que Chiang Mai. Départ le lendemain matin, bus, slow boat, un petit périple vers le Laos. Au réveil, ça a brassé au Québec: vaut mieux raccourcir le voyage. Annulation du bus, du bateau; achat d’un billet d’avion directement vers Luang Prabang. Au Québec, vos journées sont remplies de nouvelles. Mes matins sont inondés de rebondissements. 

Finalement, je dors mal: l’anxiété Québécoise me rejoint. Dans mes journées, vous dormez. C’est plus facile! 





À Luang Prabang: plaisir de retrouver les lieux, les saveurs, les gens, l’ambiance. Achat du billet de retour devancé. Le lendemain, achat du billet d’avion vers Bangkok pour prendre le vol de retour. En attendant, profiter de Luang Prabang au maximum: une journée. Le lendemain encore: annulation (sans remboursement) du billet vers Bangkok et achat d’un nouveau billet pour le jour même. La Thaïlande intensifie ses mesures: pas de chance à prendre. Arrivée à Bangkok: la vie semble normale. Le lendemain: annonce de fermeture des écoles, fermetures de tous les lieux de divertissement rassembleurs. Khaosan Road ne sera plus Khaosan road sans night market, sans vente d’alcool. Ça me va!

Bref, le voyage s’est fini avant sa fin. Le voyage a une fin sans fin. Faire, défaire, refaire des plans occupe beaucoup de temps. Après chaque décision, un moment de répit pour profiter un peu. 

Ça va bien. Je suis zen. J’adopte le lâcher-prise et je fais face, au fur et à mesure aux contraintes et aux obstacles, certaines d’avoir pris les bonnes décisions, au bon moment. Quitter le Laos a été un petit deuil: Bangkok m’a accueillie avec un sentiment de découragement. Je n’avais pas envie d’elle... aussi bien être déjà rentrée, tant qu’à vivre cette fin sans fin. Mais la Tom Yum et les Pad Thaï, les rotee et la crème glacée au coconut m’ont recharmée et j’arrive à profiter de ce dernier deux jours en solo. Le prétexte est parfait pour m’isoler et profiter de ma solitude! 





samedi 14 mars 2020

Moi.Destination: Thaï massage!

Cinq jours. Trente heure. 160 techniques. Une semaine intense d’étude et de pratique: les fondements du Thaï Massage. En environ deux heures de massage, je peux maintenant offrir un moment de détente et de relaxation pour tout le corps, incluant du « yoga pour les lâches » dans la séance. Le massage thaïlandais propose une combinaison de pression le long de différentes lignes du corps et d’étirements passifs. 

Corona-virus et période très chaude et polluée pour Chiang Mai combinés, je me suis retrouvée à avoir un cours privé! Seule inscrite cette semaine au Level 1, j’ai tout de même pu côtoyer quelques autres étudiants faisant 3, 5 ou même 10 semaines de cours. Tous me trouvaient bien chanceuse de ce privilège d’apprentissage un à un. Personnellement, j’ai trouvé que ça avait du bon, mais aussi, quelques manques... Je crois beaucoup en la force du groupe pour apprendre. Dans ce cas-ci, apprendre des questions et des erreurs les uns des autres, pratiquer les massages sur des corps diversifiés... Néanmoins, j’ai eu le privilège de la rétroaction directe et constante des trois enseignantes qui se sont succédées dans la semaine, d’aucun temps mort, de me faire masser par des pros à longueur de journée (démos sur moi, en plus des pratiques chacun notre tour...), d’une séance de massage-physiothérapie bonus pour mon poignet douloureux, gracieuseté d’une enseignante très compétente, de calme et de contacts privilégiés avec chacune de mes enseignantes. 



Bref, j’ai découvert et expérimenté les mouvements des mains et du corps, ainsi que les lignes énergétiques qui caractérisent « the ancient thaï massage ». Mais aussi, j’ai été à nouveau confrontée à des aspects assez saillants de ma personnalité: ma curiosité, mon désir d’apprendre et mon haut niveau d’exigence... voir d’excellence envers moi-même. Vraiment, dès que je m’intéresse à quelque chose, je veux tout savoir, devenir experte, pousser l’apprentissage à fond. À peine avais-je commencé ce cours, que je me voyais déjà faire les cinq semaines pour devenir massothérapeute professionnelle du thaï massage... Après des journées pleines, le soir, j’étudiais pour apprendre par coeur les séquences... tête, cou, épaules, dos sur le côté, dos face vers le sol, bras, mains, abdomen, jambes, pieds, étirements et clôture de la séance..., les points sensibles à éviter, le sens des mouvements, la position de mon corps par rapport à l’autre, le placement des pouces, des avant-bras, des poings, des coudes, des genoux, des pieds pour les pression... Bref, après quelques jours, j’avais la tête pleine ET de la difficulté à me dire que je n’irais pas plus loin dans cet apprentissage... J’ai dû me redire plusieurs fois que je faisais ça juste pour le fun. Je me suis même vue me justifier devant les autres étudiants que je ne faisais que le level 1 puisque ce n’était que pour le fun...! Hey, calme toi fille! C’est juste pour le fun...! Doux... lâche prise... c’est déjà beaucoup! 

Oui mais! Tant qu’à...!!! Tant qu’à savoir faire des massages... aussi bien pouvoir m’adapter aux différentes conditions des gens, soigner des parties du corps en particulier, maîtriser les contre-indications, mieux connaître l’anatomie-physiologie du corps, comprendre les « sensip » pour expliquer la nature de ces lignes d’énergie...! Juste pour le fun, Laurence. Tu ferais ça quand, dans ta vie déjà bien remplie? Auprès de qui au fait? Pourquoi ? Parce que j’aime apprendre, connaître, maîtriser les sujets à fond... Il ne sera jamais trop tard, Laurence. 

Comme compromis avec moi-même, j’avais décidé de ne pas poursuivre au Level 2 (et de me laisser un peu de vacances quand même!), mais de tout de même suivre une petit deux jours de « Thaï Foot Reflexology Massage ». Les circonstances mondiales étant ce qu’elles sont, j’ai annulé mon inscription à ce cours de fin de semaine (durant lequel j’aurai été seule à nouveau!), mais, j’ai pu faire l’achat du livre produit par l’école, incluant un DVD pour les précisions sur les techniques et un fameux petit bâtonnet de massage...! Auto-apprentissage à venir! Pas arrêtable, hein, Laurence ?! 






Avant de commencer mon cours, je me pratique à me faire masser! Haha!


Ma masseuse: 
+
Moi qui se fait masser: 
+
La vue pendant mon massage:
=
Moment agréable! 


dimanche 8 mars 2020

Moi. La ville.



Chiang Mai. Une ville. Ça fait un peu trop de jours pour moi ici, dans un ville. J’ai mal anticipé. J’avais bon souvenir de Chiang Mai, j’ai cru que quelques jours ici avant de débuter mon cours de massage Thaï serait bien. Mais ça fait trop de jours pour une ville. J’aurais envie d’un peu plus de verdure, de nature, de calme, d’espace. Je marche pour trouver des petits repères sympathiques. Un peu plus d’ombre, de l’eau, des arbres. Un peu moins de béton, de tuyaux d’échappement, de gens. 


Si ce n’était de ce cours, j’aurais déjà quitté. Mais j’ai hâte de vivre cette expérience. J’ai fini par faire un choix d’école. Dur, dur à distance. Pas plus facile d’ici. Obtenir une information fiable n’est pas très courant! J’ai révisé mon plan. Je commence par cinq jours plutôt que dix. Trop hâte de paysages et de paix. Je pourrai toujours continuer... 2 jours de plus, cinq jours de plus... Je verrai! 




J’ai cru que je retrouvais mes repères plus rapidement. Mais après 10 ans, mes souvenirs n’étaient pas si précis. En marchant, la mémoire est revenue... mon ancienne guesthouse, le Night Bazar, ha oui, ce petit resto, cette petite boutique... J’ai retrouvé la dame, au Night Bazar, qui m’avait vendu mes pantalons préférés. Dix ans après, au même endroit, le même sourire. Aucune apparence de ces dix années sur son visage. Elle a renouvelé ses stocks: de nouveaux modèles, mais toujours la même qualité de tissus. Une des seule à faire à sa façon. Autrement, s’enchaînent les produits tous identiques, parfois réellement fait en Thaïlande... parfois des importations chinoises ou indiennes. Partout, je vois des sacs à magasinage à vendre... identiques à ceux du dollorama (ceux qu’on voit derrière les caissières avec des hiboux). On repassera pour le « fait main par ma soeur »... Malgré tout, difficile de résister aux achats devant ces étales colorés à tous petits prix. Mon sac s’alourdit, mon budget diminue. Il est grand temps que ce cours commence! 

                     





Destination: Chiang Mai, Thaïlande

Après quelques années loin de l’Asie, m’y voici de retour pour une petite saucette. Je retrouve Chiang Mai et ses beautés. Chiang mai et ses particularités.

Chiang mai est en fleur. Partout, les bougainvilliers fleurissent les rues et cours intérieures des temples et ravissent mes yeux jamais rassasiés. Les frangipanes adoucissent certains passages moins agréables au nez. Les orchidées décorent les parcs. Les temples argents ou dorés scintillent sous le soleil brulant. Les Tom Yum, Pad Thai et Khao Soy sont au rendez-vous pour des moments gourmands. Mes yeux, mes oreilles, mon nez et mes papilles sont très occupés à tout gérer. Mes pieds eux, se font traiter aux petits soins pour leurs efforts. 


À Chiang Mai, je marche, je marche et je marche encore. Je marche pour découvrir, pour voir chaque recoins des marchés sans fin, je marche pour visiter, pour grimper la montagne, pour un autre temple, un autre marché, une autre Tom Yum, pour un matcha glacé, pour une crème glacée au coconut « no dairy, not fat ». Je marche. Dans la chaleur, dans les rues pas faites pour les piétons, à travers les motos, les « Where you go M’am ? You want Tuk-tuk ? Where you from ? », les trop rares traversent de piétons, les 8 secondes pour traverser les 4 voies désordonnées, les vendeurs, les scooters et les cuisines ambulantes sur les occasionnels trottoirs... Je marche. Et pour remercier mes petits pieds pour ces dizaines et dizaines de kilomètres, je les fais masser, à la façon Thaï, sur les trottoirs, dans un marché ou dans un parc. 











Moi. Mes branches.



Seule, en voyage. Encore. Ce besoin viscéral qui remonte. Encore. Partir, décoller, m’éloigner, me plonger dans d’autres couleurs, saveurs, odeurs. Vivre autre chose, autrement. Me libérer des obligations, des horaires, des « il faut, il faudrait, j’aurais dû », des attentes, des exigences - surtout les miennes -, des contraintes. 
Tout ça, pour me rebrancher. Pour voir de loin ce rythme fou, cette consommation du temps rigide et épuisante. Revoir les priorités. Laisser l’espace pour le vrai, le fond, les valeurs. Libérer ce qui sommeille en moi et s’éteint quand l’horloge tourne trop vite. 
Consolider mes racines pour faire rayonner leurs forces jusque dans mes branches. Être.