3 mots. 3 raisons d'écrire. 3 mots qui peuvent vivre seuls ou reliés. 3 mots séparés, parce que je ne peux choisir une formulation. Et parce que de cette façon, pas de restrictions, les fenêtres sont grandes ouvertes!

vendredi 10 décembre 2010

Moi.

Moi. Je peux defiler dans les rues comme une Lao, conduire mon vélo aux heures de pointe et m'arrêter sur le côté de la rue pour répondre à un texto, comme les Laos. Je peux manger du riz ou des nouilles de riz à chaque repas, je peux apprendre à parler lao, et même à l'écrire et le lire. Je peux supporter la chaleur du soleil ici, je peux voyager avec les bus locaux, je peux manger des grenouilles, je peux boire du lao-lao, je peux prendre des douches froides, je peux porter un sin, je peux addhérer au bouddhisme, et je peux faire bien plus encore, mais, je ne peux pas supporter de «ne rien faire » pendant plus de deux jours, sport auquel les Laos excellent sans aucun doute! et avec lenteur en plus...








La lenteur de chaque action, amusante au début, est devenu mon calvaire le temps de quelques jours. D'une certaine façon, j'aime bien être entourée par cette lenteur. C'est paisible. Mais de là à y prendre part, ça c'est une autre histoire! Va pour quelques heures... mais voilà, après ça, on reprend vie s'il-vous-plait! On s'active, on dépense! Mon corps me crie de bouger! Après quelques heures, je me sens ankylosée, après quelques jours, j'ai des douleurs aux hanches, au bas du dos... Je ne me sens pas bien du tout!









Mais comment ai-je bien pu me retrouver à être forcée de ne rien faire? Et bien, c'est simple; j'ai accompagné un ami Lao dans son village natal. Au bout de quelques jours, j'ai eu envie de crier mon manque de liberté au monde entier. Peut-être suis-je un peu sensible sur le sujet, tout juste sortie d'une relation où l'indépendence n'avait plus sa place, mais de tout de même. Au retour, à bord du bateau qui nous ramenait vers Nong Kiaw, j'avais en tête le titre d'un livre que j'ai lu étant adolescente « Un vent de liberté » (1). J'avais peine à me rappeler l'histoire du livre; un vague souvenir d'une jeune héroïne qui fait de la voile... ou peut-être pas. Néanmoins, en cette fin de journée, ce titre hantais mon esprit. Peut-être était-ce le vent qui faisait virevolter mes cheveux à bord de ce petit bateau bruyant, au milieu de cette nature grandiose: une rivière au creux d'une vallée bordée de montagnes rivalisant de beauté. Ou peut-être était-ce simplement d'être sur le chemin de retour vers la vie normale, ma vie normale. Celle dans laquelle j'ai le contrôle des mes activités, de mon temps et toute mon indépendance.




Et c'est précisément ce qui me manquait durant ce séjour à Meung Ngoi. C'est un petit village du Nord du Laos, en bordure de la Nam Ou, une rivière. À partir de Luang Prabang, on rejoint ce village, en prenant un bus pour trois ou quatre heures jusqu'à Nong Kiaw, où on prend alors un bateau pour 45 minutes. Meung Ngoi consiste en une seule rue qui fait moins d'un kilomètre, et de quelques ruelles perpendiculaires. La plupart des gens travaillent dans les rizières, mais certains restent au village pour s'occuper des quelques restaurants, guesthouses et bungalows. Malgré leur présence, le jour, le village est pratiquement vide, à l'exception de quelques personnes âgés et quelques enfants pas encore en âge de fréquenter l'école. J'ai visité cet endroit pour la première fois il y a deux ans. J'avais trouvé ce village très paisible et ressourçant. À partir de là, j'étais partie faire un trek dans les villages en montagnes pendant 4 jours. Cette fois-ci par contre, cette paix apparente est devenue mon calvaire.












Mon ami qui m'a invité dans son village m'avait fait miroiter quelques belles activités à y faire: aller pêcher sur la rivière, marcher dans les rizières, visiter au moins un village de montagne. Prête à foncer dans l'aventure, je prévois alors mes souliers de marche, des vêtements de sports et même un maillot de bain! Rien, absolument rien, ne m'a servit durant ces cinqs jours. À notre arrivée, nous nous faisons inviter chez des amis/voisins/membres de la famille (toutes ces réponses sont bonnes), pour manger et, évidemment, boire. Je comprends vite qu'il est insultant pour mes hôtes que je refuse un verre de bière ou de lao-lao (whiski maison à base de riz). Je me plie donc à cet aspect de leur culture, appréciant le fait de vivre une vraie soirée à la lao, au coeur de leur culture. Rapidement toutefois je me rends compte que la seule autre femme présente est celle qui sert et que mon lao n'est pas suffisamment bon pour que je prenne part à ces conversations sur le développement du pays, l'augmentation du tourisme et le peu de soutien gouvernemental. Je réalise aussi rapidement que mon ami prend rarement la peine de me traduire ce qui se passe. Bon, pour un soir, ça va!



Au lendemain de notre arrivée, on se prépare pour aller marcher dans les rizières et peut-être se rendre dans le premier village. Mon ami amène sa caméra - il en possède une bonne - et souhaite que nous prenions de bonnes photos des alentours de son village. À la vitesse lao, on part tranquillement pour cette randonnée qui s'annonce intéressante, dans ce paysage digne d'une carte postale. Après un peu moins d'une demi heure, on s'arrête à l'entrée des grottes, à deux pas des rizières où travaille toute sa famille. Le couple qui fait payer les touristes pour visiter les grottes sont des amis de sa famille, évidemment! Mon ami propose que nous nous arrêtions pour discuter un peu avec eux. On fait un petit feu, on fait cuire de petits poissons fraîchement pêchés, des légumes que je n'avais jamais goûtés auparavant, et on m'offre de la bière, encore. On me l'offre à la façon lao: une personne sert, il n'y a qu'un verre pour tout le monde (dans ce cas-ci, le verre est une bouteille d'eau en plastique qu'on a découpée), et on doit boire la totalité de ce qu'on nous offre dans le verre, assez rapidement, et repasser le verre qui sera rempli à nouveau pour notre voisin. Et on tourne ainsi, non pas jusqu'à la fin de la bouteille, mais jusqu'à la fin de la caisse (caisse de 12 grosses bières). Le temps passe, les minutes, les heures et les bières. C'est environ à chaque demi-heure que je demande à mon ami si on va poursuivre notre route dans les rizières. La réponse est toujours oui, alors j'attends. Et le temps passe encore. On fait cuire un poulet. On installe un table avec une nappe de feuilles de bananier. On sort d'autre bière. On prépare une soupe. On mange, on boit. Les villageois rentrent tranquillement des champs, passent devant. Certains se joignent à nous, d'autres boivent un coup et repartent, et d'autres passent leur chemin en saluant. Et nous sommes encore au même endroit. Le soleil se couche et on rentre au village, laissant derrière nous les rizières.






Et la soirée poursuit son cours dans la même ambiance, presque exactement identique à la veille et à la journée. Et le lendemain, est encore moins actif. Nous ne faisons que visiter le minuscule temple du village, situé à un des deux bouts de l'unique rue. Et on relaxe. Normalement, j'aime bien me prendre une journée tranquille, mais généralement, c'est suite à une activité plus intense qu'une autre journée à ne rien faire. Bon j'en profite pour lire. J'arrive presque à terminer le livre que j'ai commencé la même journée. Et je sens que la soirée sera pareille, encore. Si je décide d'aller marcher seule un peu, je sens le regard des villageois - qui connaissent tous mon ami - qui me suit. On me demande où il est. C'est comme si de me promener seule voulait dire que soit lui ou moi avait fait quelque chose de mal, ou qu'on avait du se chicaner. J'ai vraiment l'impression que «c'est mal» que je sois seule, même pour quelques minutes. Ça me pèse sur les épaules. À leurs yeux, je devrais être complètement dépendante de sa présence à mes côtés. Et leurs yeux sont presque suffisants pour me ramener à ses côtés. Mais bon, demain matin, nous prenons le bateau à 9h30. Nous passerons la journée à Nong Kiaw et le lendemain, nous reviendrons à Luang Prabang. C'est la dernière soirée. Profitons-en! J'ai quand même rencontré quelques amis à lui qui parlent anglais et que j'aime bien. Mais je ne veille pas tard... je suis fatiguée, tellement fatiguée de ne rien faire!


Et je me lève en ce dernier matin à Meung Ngoi. Je prépare mon sac et sort. Mon ami n'est pas là. Je pense commander à déjeuner... mais on m'aperçoit. On se fait donc un devoir de trouver mon ami pour qu'il vienne me rejoindre - évidemment, puisque je suis incapable de rester seule quelques temps. Et mon ami me rejoint, encore pompette de la veille? Non, déjà saoul, du matin même! Quelques copains à lui, dont son ancien professeur, l'ont invité à fêter avec eux, de bon matin, puisqu'il n'avait pas trouvé le temps de le faire avec eux dans les jours précédents. Et c'est reparti! Un bateau à 9h30? qui a dit que c'est le seul? On en trouvera un plus tard. Contre toute attente, je refuse un verre de bière, un «shooter» de lao-lao et je quitte la petite fête. C'est bien beau la culture lao, mais il est 8h30 du matin! Je dois quand même faire passer le respect de moi-même avant le respect de leur culture, je crois. Je m'esquive. Je m'installe dans un restaurant qui offre des déjeuners occidentaux à mon grand bonheur. Je me plonge dans mon livre en attendant, encore en attendant. Mon ami me rejoint une heure plus tard, avec quelques amis. On nous invite à visiter l'école, car le professeur doit aller enseigner! Je demande si je peu prendre le temps de terminer mon déjeuner (car oui c'est seulement une heure plus tard que je reçois mon assiette). Alors on s'assoit un peu, on relaxe pour faire changement. On se bouge enfin, on part vers cette école... Mais oh! Malheur!! Il y a un bar en chemin! Et - qui s'en serait douté?- il appartient à un ami. Et c'est repartie pour quelques heures d'inaction, ou les seules mouvements acceptés sont le levé du bras et l'élévation du «gorgoton». J'endure... les minutes deviennent des heures, les heures se prolongent interminablement. Et l'idée que je puisse m'emmerder royalement ne semble même pas effleurer la moindre cellule cérébrale de mon ami, même s'il est clair que je ne trouve pas mon compte au milieu de ces rencontres typiquement masculines, où l'alcool coule à flot, où la nourriture est au moins cent fois trop épicée pour moi et où les conversations se passent dans une langue dont je ne connais que les rudiments. J'oscille entre rester et endurer ou quitter et insulter à nouveau mon ami. Et je ne prends pas la peine de demander si nous quitterons bientôt, je sais pertinement que la réponse sera «oui», même si dans les fait ce n'est pas le cas. C'est culturel... Je décide donc de partir. Mon ami tente de me retenir, mais je tiens bon et je pars attendre ailleurs!



Et c'est effectivement tout ce que je fais; attendre ailleurs. Car là, je suis vraiment devenue dépendante de lui. Les autres bateaux qui quittent le village ne sont pas dédiés aux touristes. Seul un local peut se trouver une place à bord. Et donc j'attends, et l'attente est particulièrement longue quand on ne sait pas on attend pour combien de temps. Mon ami arrive enfin, bien éméché et soudainement pressé de partir. Il semble même surpris que je ne sois pas debout avec mon sac à dos sur le dos et prête à partir. On se déplace donc, pressés, vers le quai, où on prendra un bateau qui ne sait pas qu'il nous attend - et nous ne savons pas non plus s'il y en a un. Et mon ami évite de son mieux de parler de la grande insulte que j'ai porté à son attention en quittant sa petite fête. Comprendre et reconnaître les sentiments et les réactions de l'autre, les nommer et les expliquer, deviennent des tâches insurmontables devant la montagne d'obstacles: la langue commune étant une seconde langue pour nous deux et nos cultures à des kilomètres l'une de l'autre ne font que s'ajouter à la sempiternelle différence entre les hommes et les femmes. Et, étant bien loin du stéréotype laosien de la femme idéale - soumise, suiveuse, compréhensive, même pour les pires incartades, et dévouée - il y a un fossé énorme à traverser pour se rejoindre. Mais nous trouvons un bateau prêt à nous prendre à bord! Joie! Nous quittons cette prison temporaire à mon plus grand plaisir. En fait, je quitte avec bonheur cette situation gênante, mais avec un petit pincement au coeur ce petit village magnifique, qu'au fond, j'adore.




Au retour de cette expérience, je suis rentrée à Luang Prabang, avec la réelle impression de rentrer chez moi. C'est mon nouveau chez-moi... signe que j'y suis bien!




(1) Un vent de liberté, Marie-Danielle Croteau, Éditions de La Courte Échelle, Collection Roman +, 1993.

mercredi 1 décembre 2010

Sourires en rafale

Sourires. Pour me faire pardonner mon silence des derniers temps, et parce que tous les jours, je croise, je vois, je sens, je touche, j'entends des choses, des gens, des paysages qui me font sourire, voici quelques uns de ces sourires qui font partie de mon quotidien!



Parce que Luang Prabang n'est pas nommé Héritage Mondial par l'UNESCO pour rien, je me dois de vous mettre en images et en mots quelques uns des éléments qui en font un endroit si merveilleux. C'est l'amalgame de l'architecture traditionnelle Lao, avec ses temples et ses stupas, et de l'architecture française, datant de la colonisation française, bien situé au creux des montagnes et à la jonction de deux rivières qui fait de Luang Prabang une ville exceptionnelle. En plein centre de la péninsule - qu'une fille originaire d'un petit village comme moi appelle le «centre ville de Luang Prabang», mais que n'importe qui provenant d'une «vraie» ville digne de ce nom appelerait plutôt «le petit quartier animé de Luang Prabang» - se dresse un temple au sommet d'une petite montagne, ou d'une colline - encore là, tout est relatif selon la taille des montagnes que nous connaissons. Quoi qu'il en soit, ce temple, qui n'a en tant que tel rien d'exceptionnel, offre une vue incroyable sur tout Luang Prabang et même bien au-delà. De ce sommet, on peut apercevoir un magnifique temple au sommet d'une autre colline le long de la Nam Khan, mais aussi ce tout petit temple, de l'autre côté du Mékong. On aperçoit les montagnes (qui elles portent leur nom sans ambiguité) qui se profilent à l'infini - l'infini étant ici la limite de ce que nos yeux humains perçoivent... Peu importe le moment de la journée durant lequel je me rends sur ce sommet, l'effet apaisant est instantané. Cet effet arrive même à dépasser celui plus agaçant des touristes pressés (et entassés!) qui n'ont pas appris à profiter des moments... croyant toujours qu'ils en profiteront plus tard, en montrant leurs photos à des gens qui se montreront vaguement intéressés. Bref, ils n'ont rien compris. Et la vue me permet d'éviter d'être atteinte par les vagues de stress et d'empressement qu'ils dégagent à la tonne. Je dois tout de même avouer que j'évite l'endroit à l'heure du coucher de soleil.


















Un autre point de vue, dans une ambiance souvent plus calme aussi, provient du petit temple de l'autre côté du Mékong. Celui là, a encore moins d'intérêt comme bâtiment, mais le calme de l'endroit exerce sur moi une attraction délicieuse. J'y mets les pieds, et j'ai envie d'y revenir, d'apporter un lunch, un livre, un carnet et un crayon, et de laisser aller mes idées pendant des heures. Voilà, c'est noté, j'y retourne bientôt! De ce côté du Mékong, on est envahi par le silence - si l'on fait fi des bruits provenant des insectes multiples, des oiseaux et des coqs omniprésents- alors qu'on voit Luang Prabang s'activer de l'autre côté de la rivière.









Et ce temple aussi, celui qu'on voit le long de la rivière Nam Khan. Ce temple doré et pointu. Celui-là, il est beau pour vrai! De près comme de loin, et comme il est lui aussi en hauteur, il nous offre aussi une vue saisissante! C'est aussi dans ce temple que j'ai pu voir mes premières religieuses bouddhistes à Luang Prabang. Elles sont rares. Assez rares pour que je pense d'abord que la vie de moine soit réservée aux hommes. Ce n'est pas la cas. Toutefois, une femme qui devient moine, c'est mal vu par l'entourage. Souvent c'est signe qu'elle n'est pas «mariable», qu'elle a commis un quelconque acte la faisant bannir de son village ou qu'elle représente une honte pour quelque raison que ce soit pour sa famille. Bref, elles sont rares, mais j'ose croire que certaines d'entre elles le font par choix... Généralement, les religieuses portent une robe blanche, ce qui contraste avec la robe orange des hommes.


























Ce qui me fait sourire... c'est d'aller prendre une marche, ou de faire un tour de vélo près de chez moi et de croiser, en chemin, d'adorables jeunes filles qui font la pose pour moi. De découvrir un très joli temple doré au retour, tout petit et pas tellement visité par les touristes. De rouler, rouler et de cesser de pédaler pour laisser passer une famille de canards qui veut traverser la route boueuse et très fréquentée. De m'arrêter pour rire de bon coeur avec toute une famille puisqu'une des adolescentes vient de tomber de façon très peu élégante et comme au ralentit dans le fossé, amenant avec elle deux bicyclettes et une trâlée de terre. Les laos rient toujours des gaffes des autres!
























Je souris aussi de voir partout des fleurs exotiques qui sont en train de devenir tellement communes pour moi. Je souris de traverser la rivière du restaurant vers la péninsule en blaguant avec les garçons du bateau, qui ont pour la plupart un anglais assez boiteux... et certains mêmes une habileté tout aussi limitée à ramer et diriger le bateau. Mais je souris car on s'amuse, on se redemande milles fois nos noms qui sont si bizarres pour eux comme pour moi qu'on arrive difficilement à se les rappeler. On se donne des surnoms pour se donner une chance. Je souris parce que la vue est magnifique. Je souris aussi de prendre le nouveau pont de bambous, un peu plus rassurant que le bateau. Je souris aussi lorsque je prends le vieux pont de métal à bicyclette, essayant toujours de pédaler le plus vite possible, aux limites des capacités assez minimales de mon vélo chinois, pour ne pas ralentir les motos et mobylettes. Je souris car la vue est, là encore, magnifique! Je souris d'utiliser enfin le banc pour passager de ma bicyclette avec Dao - le petit garçon avec qui je travaille-, qui commente tout en chemin et qui discute avec les gens à moto qui roulent à notre hauteur.

























Et je continue de sourire quand je me promène en ville et croise les moines et les novices. Quand j'aperçois une dizaine de novices jouer à des jeux vidéos dans des cafés internet ou envoyer des messages textes à partir de leurs cellulaires high tech! Je souris de rouler plus vite à vélo que certaines mobylettes. Je souris lorsque je découvre un nouveau café, un nouveau restaurant qui offre gratuitement des couchers de soleil colorés. Je souris de sortir dans un bar «falang» avec des amis Laos, de prendre un «drink» bleu et de leur montrer à danser «La Macarena». Je trouve amusant d'assister à une parade de mode de vêtement ethniques laosiens. Je souris de passer une journée aux chutes Kuang Si avec des amis et de nager dans une eau bleue turquoise. Je souris d'aller aux petites chutes, Tat Sae, à vélo avec une amie Lao à bicyclette. Je ris de bon coeur de faire la course avec elle en chemin et d'apprendre à dire «mouay lay» (je suis fatiguée) sur le chemin du retour.



















































Je souris aussi pour toutes les rencontres que je fais. Je souris en souvenir de Maxibel qui est partie et pour qui on a fait un beau party de départ. Je trouve absolument cocasse de faire un «party fluo» chez des amies françaises et de les entendre appeler ça une «soirée flashie». J'apprécie passer quelques jours avec des québécoises et manger des rouleaux de printemps frais au coin de la rue et leur faire découvrir les minis omelettes sucrées au coconut. Je souris de voir arriver presque tous les jours les enfants voisins de la Pistoche pour jouer avec nous.
















Bref, j'ai milles raisons de sourire tous les jours! Je trouverais certainement des tonnes de raisons de sourire peu importe où je serais dans le monde... mais je suis très heureuse de profiter de ces raisons là.