Sourire. Koh Tonsay.
Je suis sur une île paradisiaque depuis déjà 3 jours. L'île, au sud du cambodge, est toute petite. Une belle randonnée permet d'en faire le tour en moins de deux heures. Il y a environ une vingtaine de familles Khmer qui y vivent. La plage principale, sur laquelle est mon petit bungalow de bambous, rassemble 7 ou 8 familles qui toutes ont quelques bungalow à louer et un restaurant offrant de succulents et frais fruits de mer et poissons. La plage ensablée fait environ 1 km de long et est parsemée de plate-formes en bambous, couvertes ou non, et de chaises longues en bois. L'eau est à une température parfaite, rafraichissante sans être froide. Il n'y a pas grand chose à voir en snorkeling, mais l'endroit est parfait pour nager et faire des longueurs de plage.
Donc, j'y suis depuis quelques jours, à profiter du soleil, à marcher, à lire et nager. Je profite pleinement des fruits de mer frais, d'autant plus qu'ils sont inexistants à Luang Prabang. Après avoir goûté les crevettes, le crabe et les calmars, je m'apprète à essayer le fameux poisson. Je le choisi grillé avec la sauce poivre de Kampot et lime, spécialité du coin. Je reçois ce poisson après une éternité - il ne faut pas être pressé sur cette île, mais il n'y a de toute façon aucune raison d'y être pressé. Je prends une première bouchée, c'est délicieux. Je mastique lentement, sors une arrête de ma bouche et avale le reste... Et c'est là que ma péripétie commence! Je me lève soudainement en toussant et tentant de cracher. J'ai une arrête de coincée dans la gorge. Elle est bien profonde dans ma bouche et me lève le coeur, mais elle n'obstrue pas du tout ma respiration. Je la sens avec le derrière de ma langue et j'ai l'impression qu'elle est plantée dans ma langue. J'essaie de l'atteindre avec un doigt, en vain. Je me racle la gorge, je tousse, je bois de l'eau... tout ce que j'arrive à faire, c'est d'avoir des haut-le-coeur. Mes amis, rencontrés sur l'île, veulent m'aider, mais ne savent pas trop quoi faire. Tim prend un lampe de poche et tente de voir l'arrête, en vain. Je m'empare de la lampe de poche et me poste devant un miroir dans le restaurant. Je parviens furtivement à voir l'arrête, minuscule, plantée dans mon amygdale! Me voyant me battre contre cette ennemie, la femme qui tient le restaurant entreprend de m'aider, en me faisant des massages au niveau du cou. Je sens que ça fait bouger l'arrête, mais ne la déloge pas. Elle me fait avaler tout rond des boules de riz blanc espérant que l'arrête s'y colle, en vain.
Je retourne à table, m'excusant de mettre mes doigts dans ma bouche. Évidemment, tout le monde comprend. Je suis devenue l'attraction de la soirée, c'est dire comme c'est tranquille sur l'île. On me dit même qu'on ne veut pas aller se coucher avant de voir comment j'arriverai à me sortir de cette situation désagréable. Le serveur du restaurant part à la recherche de quelqu'un sur l'île qui pourrait m'aider. On fait venir un homme trapu, d'une quarantaine d'années. Sur le coup, j'ai peur et je questionne le serveur sur ce que cet homme veut tenter sur moi. Il s'exécute; en fait il a sa propre technique de «massage» au niveau du cou, qui en fait est assez agressive. Il me donne des coups avec le côté de la main, très fort et de façon répétitive; tout en disant des espèces d'incantations tout bas, auxquelles je ne comprends évidemment rien du tout. Il refait trois fois la même chose, me demandant ensuite si ça a fonctionné. Ensuite c'est tout. Ça a aidé, mais l'arrête est encore là. J'ai l'impression qu'elle s'est cassée et qu'il ne reste qu'une petite tête d'arrête coincée dans mon amygdale, qui ne dérange plus ma langue. La dame du restaurant revient vers moi, elle m'installe une grosse arrête dans les cheveux et me dit qu'en allant dormir, je dois la lancer très loin. J'imagine que c'est le même bon vieux principe que de frotter des vérues sur une demi patate et de lancer la patate au bout de ses bras... Je retourne à table, toujours les doigts dans la bouche. Après maintes et maintes tentatives, j'arrive, je ne sais trop comment, à déloger ce qui reste de prit. J'ai besoin de quelques vérifications avant de bien réaliser que j'y suis enfin parvenue. J'en avertie l'assemblée qui applaudissent enthousiastes. Je me sens libérée! C'est fou une si petite chose peut nous pourrir la vie, quelques heures durant!
Évidemment, le sourire vient après tout ça!
Je suis sur une île paradisiaque depuis déjà 3 jours. L'île, au sud du cambodge, est toute petite. Une belle randonnée permet d'en faire le tour en moins de deux heures. Il y a environ une vingtaine de familles Khmer qui y vivent. La plage principale, sur laquelle est mon petit bungalow de bambous, rassemble 7 ou 8 familles qui toutes ont quelques bungalow à louer et un restaurant offrant de succulents et frais fruits de mer et poissons. La plage ensablée fait environ 1 km de long et est parsemée de plate-formes en bambous, couvertes ou non, et de chaises longues en bois. L'eau est à une température parfaite, rafraichissante sans être froide. Il n'y a pas grand chose à voir en snorkeling, mais l'endroit est parfait pour nager et faire des longueurs de plage.
Donc, j'y suis depuis quelques jours, à profiter du soleil, à marcher, à lire et nager. Je profite pleinement des fruits de mer frais, d'autant plus qu'ils sont inexistants à Luang Prabang. Après avoir goûté les crevettes, le crabe et les calmars, je m'apprète à essayer le fameux poisson. Je le choisi grillé avec la sauce poivre de Kampot et lime, spécialité du coin. Je reçois ce poisson après une éternité - il ne faut pas être pressé sur cette île, mais il n'y a de toute façon aucune raison d'y être pressé. Je prends une première bouchée, c'est délicieux. Je mastique lentement, sors une arrête de ma bouche et avale le reste... Et c'est là que ma péripétie commence! Je me lève soudainement en toussant et tentant de cracher. J'ai une arrête de coincée dans la gorge. Elle est bien profonde dans ma bouche et me lève le coeur, mais elle n'obstrue pas du tout ma respiration. Je la sens avec le derrière de ma langue et j'ai l'impression qu'elle est plantée dans ma langue. J'essaie de l'atteindre avec un doigt, en vain. Je me racle la gorge, je tousse, je bois de l'eau... tout ce que j'arrive à faire, c'est d'avoir des haut-le-coeur. Mes amis, rencontrés sur l'île, veulent m'aider, mais ne savent pas trop quoi faire. Tim prend un lampe de poche et tente de voir l'arrête, en vain. Je m'empare de la lampe de poche et me poste devant un miroir dans le restaurant. Je parviens furtivement à voir l'arrête, minuscule, plantée dans mon amygdale! Me voyant me battre contre cette ennemie, la femme qui tient le restaurant entreprend de m'aider, en me faisant des massages au niveau du cou. Je sens que ça fait bouger l'arrête, mais ne la déloge pas. Elle me fait avaler tout rond des boules de riz blanc espérant que l'arrête s'y colle, en vain.
Je retourne à table, m'excusant de mettre mes doigts dans ma bouche. Évidemment, tout le monde comprend. Je suis devenue l'attraction de la soirée, c'est dire comme c'est tranquille sur l'île. On me dit même qu'on ne veut pas aller se coucher avant de voir comment j'arriverai à me sortir de cette situation désagréable. Le serveur du restaurant part à la recherche de quelqu'un sur l'île qui pourrait m'aider. On fait venir un homme trapu, d'une quarantaine d'années. Sur le coup, j'ai peur et je questionne le serveur sur ce que cet homme veut tenter sur moi. Il s'exécute; en fait il a sa propre technique de «massage» au niveau du cou, qui en fait est assez agressive. Il me donne des coups avec le côté de la main, très fort et de façon répétitive; tout en disant des espèces d'incantations tout bas, auxquelles je ne comprends évidemment rien du tout. Il refait trois fois la même chose, me demandant ensuite si ça a fonctionné. Ensuite c'est tout. Ça a aidé, mais l'arrête est encore là. J'ai l'impression qu'elle s'est cassée et qu'il ne reste qu'une petite tête d'arrête coincée dans mon amygdale, qui ne dérange plus ma langue. La dame du restaurant revient vers moi, elle m'installe une grosse arrête dans les cheveux et me dit qu'en allant dormir, je dois la lancer très loin. J'imagine que c'est le même bon vieux principe que de frotter des vérues sur une demi patate et de lancer la patate au bout de ses bras... Je retourne à table, toujours les doigts dans la bouche. Après maintes et maintes tentatives, j'arrive, je ne sais trop comment, à déloger ce qui reste de prit. J'ai besoin de quelques vérifications avant de bien réaliser que j'y suis enfin parvenue. J'en avertie l'assemblée qui applaudissent enthousiastes. Je me sens libérée! C'est fou une si petite chose peut nous pourrir la vie, quelques heures durant!