3 mots. 3 raisons d'écrire. 3 mots qui peuvent vivre seuls ou reliés. 3 mots séparés, parce que je ne peux choisir une formulation. Et parce que de cette façon, pas de restrictions, les fenêtres sont grandes ouvertes!

mercredi 27 mars 2024

Rishikesh: arriver pour vrai.

J’avoue, je m’attendais à être plus déstabilisée. Je m’attendais à trouver les odeurs insupportables, à me sentir envahie, voir même à manquer de souffle dans la manne de monde. Mais voilà que je constate plutôt que j’aime le chaos. L’Inde… est-ce un chaos organisé? Une organisation chaotique? Je ne saurais dire, mais ça fonctionne. Vous me direz que le contexte de ce voyage est facilitant. Certes. Mes cases mentales servant à m’orienter, planifier, calculer, décider sont soulagées. C’est plus facile de ne pas se sentir « overwhelmed » dans ce contexte. Mais (et?) ça laisse la chance à tous mes sens de vivre pleinement chaque moment. Ça aurait aussi le potentiel de devenir envahissant. Mais je m’en nourris. Je me laisse toucher. J’ai lu quelque part que ceux qui n’ont pas de patience, la trouve en Inde, et que ceux qui en ont déjà la perdent! Je pense en avoir. Beaucoup même. Je suis curieuse de voir quel effet ce pays aura sur moi. 








C’est Rishikesh, qui me permet de me sentir bien rendue en Inde. Rishikesh et le Gange. Rishikesh et ses ruelles. Rishikesh et ses cérémonies. 
L’Arti. Premier moment d’une grande puissance pour moi ici. Les chants, la musique, m’ont d’abord bercée. Puis, la foule grandissante, fervente et le Gange m’ont emportée, avec force, en moi. Mon coeur bouillait, aussi chaud que le soleil qui amorçait sa descente. Avant même que je ne comprenne vraiment ce qui se tramait en moi, les larmes ont commencées à se déverser. Au début, je me pensais simplement émue. Émue de ces chants, émue de cette eau sacrée qui coule sous nos yeux, de ces Hindous, venus d’à côté ou de très loin pour ce rituel, de la grandiosité de cet événement étonnamment quotidien. Émue d’être là, présente, vivante. Puis, j’ai compris que je pleurais plus grand que ça. Que je pleurais une partie de mon bagage. Celui que j’ai besoin de déposer pour m’alléger. À travers mes larmes, j’ai fait un petit ménage. Mon sac est encore bien plein. Mais j’ai laissé aller quelques morceaux. Un souvenir lourd, une émotion pesante. Une histoire à accepter, une autre à comprendre. C’était concret et pas du tout à la fois. C’était presqu’effrayant de par la force du moment, et en même temps, si doux. Vraiment, j’ai laissé aller quelques morceaux. Et pris conscience de tout ce qu’il reste à déposer.







 



 



5 commentaires:

  1. Tu as ouvert ton coeur pour te laisser envahir par la puissance de cet endroit sacré ❤️❤️❤️ merci de nous partager ce moment. Xox

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  2. C’est pour ça que je t’aime Laurence!
    Pour ta grande sensibilité et ta capacité de saisir ce qui est important de voir dans l’instant.
    Pour ton courage de saisir les opportunités de grandir et de comprendre encore plus ton chemin de vie.
    Pour ta capacité de voir le beau, le vrai beau dans chacun et dans toute expérience qu’il tes donné de vivre.

    Fais de la place pour du neuf Laurence, la Vie est tellement belle et continue d’observer autour de toi comment ce peuple gardent la foi.
    Tu ne t’es pas amenée en Indes juste pour le voyage …
    Trouve tes cadeaux
    🌸
    Xx

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    1. Merci pour ce beau message ! J’aurai aimé qu’il ne soit pas anonyme ! ;)

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  3. Ah c’est beau de te lire … C’est puissant ta façon de t’exprimer , fiouf …
    L’Inde a été le seul pays où j’ai perdu patience ( comme tu l’écris ), je me suis sentie vivante jusqu’au bout des cheveux , j’ai été émue , touché , j’ai atteint des état de grâce, et je suis repartie en peine d’amour de ce pays .
    Rishikesh, ah tu me fais revivre des moments forts de cette célébration 💕

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  4. Lester le plus lourd pour faire de la place à du nouveau bagage, plus léger. 🫶

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